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Texte à méditer :  L'intelligence ne peut être menée que par le désir.  Maria Montessori
Dans la classe
Ressources

Le cahier de littérature

CLcahiercouv.jpg

L'essentiel des apprentissages se fait au cours des échanges, questionnements, débats interprétatifs induits par le tableau des histoires
Le cahier de littérature en est un prolongement. Il permet de

garder une trace personnelle du parcours littéraire
réinvestir individuellement la démarche initiée ensemble,
apporter une dimension personnelle (donner son avis, dessiner le passage qu'on préfère...).

La forme de "Cahier de lecteur" est réservée aux GS, les MS intègrent le travail sur les récits dans le cahier "général".
Il m'a semblé jusqu'à maintenant (à vous de voir, d'ailleurs il n'est pas exclu que je change d'avis) que les Grands sont plus à même de profiter des
comparaisons que permet le rapprochement des récits narratifs dans un cahier spécifique.


La démarche est exposée aux familles sur la page de garde : 


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121.pngCliquer sur les fiches pour les télécharger
S'approprier la démarche

Chaque histoire figure sur fiche recto verso où chaque enfant réinvestit la démarche développée collectivement avec le tableau des histoires.
La page recto verso renseignée par l'enfant au moyen d'images de l'album, de dessins, de commentaires dictés à l'adulte.

Au recto la grille d'analyse du tableau des histoires, enrichie d'un commentaire critique où l'enfant donne son avis et l'argumente en dictée à l'adulte. Au verso, une entrée plus personnelle avec la représentation dessinée d'un passage de l'histoire, ou des évolutions entre le début et la fin si on en a débattu ensemble.
CLfichealbum-1.jpg CLficheverso.jpg

 

Choisir le bon résumé

Au verso de la fiche album figure également l'emplacement pour le résumé de l'histoire. Celui-ci a été choisi par le groupe parmi 2 ou 3 résumés concoctés par l'enseignant avec soin !
Seul un des résumés est exact, les autres comportent des "erreurs" très soigneusement choisies afin de susciter des débats sur des zones d'ambiguïté du récit, où des erreurs d'interprétation peuvent s'installer, sur des points clés de l'implicite du texte qui méritent d'être éclaircis...


Sur ce sujet voici en téléchargement une conférence très "éclairante" de 121.pngSylvie Cèbe sur la compréhension de récit des enfants de maternelle, illustrée d'un travail sur "C'est moi le plus fort" de Mario Ramos. (Je ne me souviens plus où je l'ai téléchargée, vous ne m'en voudrez pas de ne pas citer mes sources....)
 

Des mises en réseau pour quoi faire ?

On y garde également trace des mises en réseau élaborées ensemble et affichées dans la bibliothèque au cours de l'année. Il ne s'agit pas ici de "classer" les livres par thème, mais de construire des régularités et de repérer des singularités qui enrichissent la compréhension des textes littéraires, et permettent de mieux en goûter les différents niveaux de lecture.

L'approche par le "Pareil, pas pareil" s'avère très accessible pour les jeunes enfants et inductrice d'une pensée riche.
Voici quelques réseaux intéressants  (à développer autour d'autres albums en fonction de ceux disponibles dans l'école.)

 
CLfichereseau-1.jpg 121.pngLa fiche réseau Pareil/ Pas pareil 
à compléter avec le matériel ci-dessous en fonction du type de réseau travaillé :
CLreseauarchetype2.jpg 121.pngUn réseau sur les variations autour d'un archétype : le loup.
CLreseauauteur2.jpg 121.pngUn réseau autour d'un auteur ( ici : Alan Mets).

Le principe, à adapter à d'autres auteurs illustrateurs permet de faire émerger la singularité d'un créateur, sa "patte", mais également la diversité de sa production et les différents registres (humoristique, poétique...) des albums.
CLreseaureve.jpg 121.pngUn réseau autour d'un thème : le rêve
(les débats autour du repérage du rêve, son début, sa fin, les causes, la construction en récits enchâssés...)


Des activités plus diversifiées

Le cahier permet également d'autres activités autour de l'album, plus diversifiées, et choisies en fonction de la période de l'année (de plus en plus complexes au fil de l'année, les compétences  des enfants s'améliorant de manière étonnante quand elles sont régulièrement et explicitement travaillées) et des caractéristiques littéraires de chaque album.

Voici quelques propositions d'activités... à transposer sur les albums que vous utilisez
:

CLcouvinfo.jpg

La couverture comme support d'information :
Titre, auteur, histoire

sur une petite histoire sympa de début d'année.

 

121.png la fiche de "La tototte"


Avant la lecture de l'album, le livre est présenté fermé, l'image est le point de départ d'hypothèses sur l'histoire (très rapidement, il ne s'agit pas ici d'inventer une histoire possible, mais de comprendre l'image comme un moyen de construire un horizon d'attente par rapport au récit).

On annonce qu'on va lire le livre, sans en donner le titre, parce que "votre travail sera de trouver un titre qui va bien pour cette histoire."

Après la lecture, on écrit les propositions de titres, qui sont font l'objet d'argumentation.

On retient les titres qui vont bien et les enfants choisissent parmi ceux-ci celui qu'ils préfèrent.

Enfin, au cours d'une seconde lecture, on lit le titre " que l'auteur a choisi", et on repère le nom de l'auteur sur la couverture.
CLemotions-1.jpg

Comprendre l'implicite du texte: les émotions des personnages.

avec un classique sur le vivre ensemble et la solidarité.
 121.png  la fiche de  "Pilotin"

Après lecture de l'album, le débat interprétatif permettra de lever quelques ambiguïtés du récit, (les enfants pensent souvent que Pilotin retrouve ses frères lorsqu'il rencontre une nouvelle colonie de petits poissons par exemple).
On peut proposer un jeu de "Cherche la page" un peu particulier, axé sur les émotions en demandant de chercher une page où Pilotin est triste, où il a peur,... avec pour chaque page proposée des échanges qui justifient ce choix.
La fiche de travail est destinée à prolonger et garder trace de cette réflexion.

 CLquiparle.jpg  

Qui parle ? Comprendre les caractéristiques des personnages, leurs motivations, leur sentiments


Après une ou deux lectures de l'album, l'enseignant cite des paroles des personnages, les enfants doivent trouver qui parle.
Il est intéressant d'inventer des paroles que les personnages pourraient dire. Il ne s'agit plus alors d'une activité de restitution (et de mémorisation) mais d'un véritable questionnement sur l'implicite du texte, qui en affine la compréhension (les intentions, sentiments des personnages...).
La fiche ci-contre est une première étape au premier trimestre (vers la période d'Halloween) qui s'en tient à ce que les personnages disent, et qui permet de s'approprier la structure narrative de l'album.

121.png la fiche de  "Toc, toc, Qui est là ?"

CLepisodesup.jpg

Inventer un épisode supplémentaire :
S'approprier la structure narrative d'un album


Cette activité prend place après les débats interprétatifs qui ont permis de comprendre le propos : ici le jeu de "faire semblant" du papa, matérialisé par la permanence des charentaises chez tous les personnages, et le plaisir d'avoir peur, pour de faux !
Ainsi elle prend tout son  intérêt de trace-mémoire de ces échanges autour de la compréhension.

L'enfant dessine dans la bulle la menace proférée par le personnage, et dicte la phrase à l'adulte.
CLdebatinterpretatif.jpg

Vrai ou faux?
Des questions pour construire l'implicite du texte

Une proposition pour amorcer le débat interprétatif.

L'enseignant tire d'une enveloppe des petits papiers où figurent des phrases se rapportant à l'implicite du texte.
Le groupe décide si elles sont vraies ou fausses, ou si on ne peut pas savoir.
C'est évidemment le débat et l'argumentation qui font l'intérêt de l'activité. Il s'agit de lever les malentendus pour certains enfants et de définir l'espace d'interprétation.
Ici, on en a profité pour isoler le nom du héros dans les phrases.

En PS on peut réaliser la boite de l'histoire : l'enseignant sort d'un sac des petits objets, des images, des étiquettes-mots qui se rapportent ou non à l'histoire.
Est-ce qu'ils vont dans la boite du l'histoire ou non ? Et pourquoi ?

C'est une façon sympa d'échanger à partir de support matériels, et de garder la trace de ces échanges. Les petits prennent plaisir à manipuler les objets de la boite, ce qui suscite souvent des échanges langagiers intéressants.
CLprodecrit.jpg

 

Inventer son livre "à la manière de "


Certains albums sont particulièrement porteurs d'émotion, et ouvrent les portes de l'imaginaire.

121.png    ici la fiche de  "Chien Bleu"

Comme le titre s'y prête, on peut proposer une activité de production d'écrit inspirée par R. Ouzoulias. (v. le dossier sur le Café Pédagogique)
Les enfants s'interrogent sur l'animal avec qui ils aimeraient rester amis pour toujours...
Ils utilisent la boite à mots pour composer et écrire leur titre, et dessinent la couverture de leur livre.
CLtitre.png




Réactions à cet article

Réaction n°4 

par annick le 23/08/2020 @ 18:10

Approche très intéressante ! Je vais m'en inspirer ! Merci beaucoup !


Réaction n°3 

par Isabelle le 20/07/2019 @ 15:35
Bonjour Ed, un grand merci pour ton message !

 

Cette couverture a été faite au cours d'un travail sur les variations autour personnage du loup.

 

La production plastique utilise les deux composantes des albums : le texte et l'illustration. En l'occurrence, le texte est une photocopie d'une page du Petit Chaperon Rouge tirée de mon livre de contes, que les enfants connaissent bien (Mille ans de contes aux éditons Milan). J'ai fait un montage en ajoutant le début du titre "Cahier des"

 

L'illustration est tirée de Loulou de Grégoire Solotareff (éditions l'Ecole des Loisirs),  sur lequel nous avions fait tout un travail sur la symbolique des couleurs de fond de page (on constate que les pages jaunes sont des pages de sécurité, d'amitié, et les pages rouges représentent la peur. Certaines pages sont rouges ET jaunes, c'est très intéressant à analyser avec les enfants, il faudra que je fasse un petit article sur ce travail...)

 

D'où l'idée d'associer la couleur rouge au personnage du loup, et de choisir l'image de l'album où le loup leur semblait le plus effrayant (curieusement, ils n'ont pas choisi le cauchemar).

 

  1. On colorie la langue du loup en rouge,
  2. on colle l'image du loup au milieu d'un bristol et on l'entoure d'acrylique rouge au pinceau
  3. on recouvre le texte de gouache rouge diluée (à l'éponge ). La feuille de texte est un peu plus petite que le bristol pour obtenir un cadre rouge autour.
  4. On superpose les deux feuilles, on fait un petit trou au milieu de la page texte à partir duquel on déchire soigneusement "en étoile" pour laisser apparaitre le loup qui semble ainsi déchirer la page pour sortir du livre !!!
  5. Il ne reste plus qu'à reconstituer le mot HISTOIRES en puzzle de lecture.

 

Voili voilou

 

Bonnes vacances !

Réaction n°1 

par Ed le 08/07/2019 @ 06:19

Bonjour !

Quel excellent travail ! Pourriez vous nous expliquer la démarche qui a conduit à ce très beau résultat qu'est la couverture du cahier des histoires ? Je vous remercie d'avance.


Réaction n°5 

par ptitefab le 20/07/2017 @ 11:45
Merci beaucoup pour votre partage. Arrivant en GS/CP après 19 ans d'élémentaire j'ai vraiment l'impression de tout recommencer en arrivant dans le monde de la maternelle et votre article me donne des pistes très intéressantes et très proches de ce que je fais en littérature en cycle 2 sur la façon d'aborder un album en maternelle.

Réaction n°4 

par KRIS le 06/11/2016 @ 19:39
Il y a quelques années au sein d'une école, nous avons énormément travaillé sur la littérature de la PS à la GS et nous avions mis en place dans toutes les classes le Prix littéraire (avec quelques albums à lire par tous les niveaux) puis en regroupant les votes de chaque classe , le prix était accordé à un album.
Ces albums ont été achetés en nombre pour être proposés à la vente lors de la fête de fin d'année. Un grand succès !

NEWS

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Une mine de ressources et des pistes de réflexion pour construire l'égalité filles/garçons à l'école !

C'est ici

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MIreille Briguadiot pointe les lacunes du Plan maternelle et langage ici

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à suivre sur le site de Mireille Brigaudiot :

"Le journal de Charles" : des repères clairs et commentés sur le développement d'un enfant à l'école maternelle.

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Plus que jamais déterminé·e·s à enseigner dès le plus jeune âge à se respecter dans les moindres gestes, à débattre des petits enjeux du quotidien, pour devenir capables  de débattre AUSSI de la liberté d'expression

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Le langage à l'école maternelle : 
Des situations de classe  concrètes avec des analyses intéressantes
Des vidéos et les documents pédagogiques

proposés par la  par la  DSDEN de Créteil    ici    


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Une petite bibliographie pour amorcer les débats sur le vivre ensemble à télécharger  ici.
 

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